Livre d'occasion format poche : 510 pages (281 g)
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La Faute de l'abbé Mouret, Emile Zola
Serge Mouret est le prêtre d'un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France.
Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre.
A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.
Commentaire de B.M. (Pochetroqueuse - ) - 31 mai 2014
Note: 5 sur 5
Un roman sublime à lire et relire sans modération
Je suis fan de Zola depuis très longtemps! J'ai été très touchée par ce roman, lu il y a plus de vingt ans, de par ses personnages, constituant cette grande famille que sont les Rougon-Macquart, mais aussi par la description exaltée des jardins du "Paradou". Zola excelle dans son art, et lorsqu'il qu'il laisse entrevoir des parcelles de ses sentiments, on se trouve transporter dans les jardins d'Eden.
Commentaire de M.L.C. (Pochetroqueuse - ) - 31 janvier 2013
Note: 5 sur 5
Religion ou nature ?
Dans des chapitres plus courts que ceux auxquels il nous a habitués dans les précédents volumes de la saga, Émile Zola chante la chair, la sensualité et le plaisir. Le Paradou est une jungle aux parfums étouffants, un boudoir d’amour à ciel ouvert. Adam et Ève des temps modernes, Serge et Albine échouent à préserver leur paradis : ici, le Dieu courroucé est un frère grossier, mais cela suffit à précipiter les amants dans des abîmes de tourments. En quatrième de couverture, Joris-Karl Huysmans célèbre La faute de l’abbé Mouret : « Ce volume n’est point à proprement parler un roman, mais bien un poème d’amour, et l’un des plus beaux poèmes que je connaisse. » À n’en pas douter, il a écrit ces mots avant de renier et d’agonir le naturalisme, mais son appréciation reste très juste. Sous les ombres et derrière les arbres du Paradou, un nouveau Cantique des Cantiques a été écrit. À la lyre, Salomon-Zola a chanté les beautés de l’amour avant la faute et le regard des vicieux.