Poche : 416 pages (222 g)
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Les Oubliés du dimanche, Valérie Perrin
Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d'apprendre à lire. Les deux femmes se lient d'amitié, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d'amours passées, présentes, inavouées... éblouissantes.
Commentaire de FanLivre (MR) (Pochetroqueuse - ) - 18 juillet 2019
Note: 5 sur 5
Histoires de vie et secrets de famille
Après avoir lu ‘'Changer l'eau des fleurs'' de Valérie Perrin (cf ma récente critique), j'ai embrayé avec son premier roman, ‘'Les oubliés du dimanche''. Bis repetita : sitôt ouvert, impossible de le lâcher avant la dernière page…
Je ne suis pas surprise que Valérie Perrin soit scénariste et compagne de Claude Lellouch ; car il y a, à mes yeux, une ressemblance entre ce roman et les films de son compagnon : roman choral, flashbacks, histoire solide et intense. Ajoutez à ces caractéristiques, de sombres secrets de famille, un corbeau insaisissable qui vient au secours des oubliés du dimanche et une mouette en guise de fil rouge ; vous comprendrez qu'il y a du grain à moudre pour un lecteur.
Maison de retraite de nos jours (pour les épisodes au présent) et seconde guerre mondiale (pour les flashbacks) : voilà qui risque de dissuader certains d'entre vous d'aborder ce «roman addictif que l'on dévore» (Olivia de Lamberterie).
Ce «beau livre sur la mémoire et la transmission» (L'express) s'est vu décerner, entre autres, le prix Chronos qui a couronné de petites pépites telles que ‘'Elle s'appelait Sarah'' et ‘'Oscar et la Dame Rose'' ; ‘'Les oubliés du dimanche'' ne dépare pas ce palmarès. En cours de lecture vous passez par toute la gamme des émotions : amour et chagrin sont déclinés sous toutes leurs formes ; sans oublier le suspens lié à la recherche du corbeau et à la mise au jour d'un terrible secret de famille.
Quelques épithètes glanées çà et là : ‘'écriture sensible'', ‘'style léger, parfois drôle, parfois triste, très tendre, poétique'', ‘'une conteuse de talent'' ; totalement d'accord. Et je pourrais reprendre mot pour mot le paragraphe de ma critique de ‘'Changer l'eau des fleurs'' concernant la forme et le style du roman : construction au cordeau, personnages secondaires mis en valeur, histoires parfaitement imbriquées.
Bref : un beau roman émouvant que je vous recommande vivement.